Vivre de manière indépendante et autonome, choisir son propre lieu de résidence, être rémunéré correctement pour un bon travail, avoir son mot à dire en politique : beaucoup d’entre nous considèrent cela comme allant de soi. C’est un fait de la vie quotidienne. Mais pour de nombreuses personnes handicapées, c’est tout sauf une évidence. Elles luttent pour leur participation sociale et pour leur droit à vivre de manière indépendante.
J’espère que nous avons contribué à améliorer leurs conditions de vie et leurs possibilités de participation : Le 13 juillet, la commission des pétitions (PETI) du Parlement européen a adopté le rapport “Égalité des droits pour les personnes handicapées.
Assurez la liberté de mouvement des personnes handicapées !
Avec ce rapport, nous voulons mieux respecter la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et les recommandations du Comité des droits des personnes handicapées à partir de 2015.
Nous mentionnons explicitement le droit de vivre de manière indépendante. Concrètement, cela signifie : le libre choix de son lieu de résidence, le droit à une éducation inclusive, la garantie des droits démocratiques, comme le droit de vote, et l’accès au marché du travail ouvert et à une rémunération adéquate.
Un pas important dans cette direction serait d’étendre le champ d’application de la carte européenne d’invalidité afin de garantir la libre circulation des personnes handicapées dans toute l’UE.
Une autre préoccupation importante est l’accessibilité. Les bâtiments, les transports et les communications doivent être accessibles, et cela inclut également l’accessibilité sur Internet. Dans ce domaine, nous devons également regarder notre propre nez : Entre autres choses, par exemple, le portail des pétitions devrait être plus accessible ! Le processus de pétition pour tous les individus et organisations de l’UE, et notamment pour les personnes handicapées, doit être plus visible. Les institutions de l’UE devraient œuvrer pour l’accessibilité ainsi que contre la discrimination.
Les enfants en situation de handicap sont au cœur des préoccupations de notre rapport. Ils doivent avoir accès à une scolarité ordinaire, comme le stipule l’article 24 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, ou à des outils numériques accessibles, qui doivent être largement diffusés.
En outre, notre rapport souligne le droit au meilleur état de santé possible et à l’accès aux soins de santé. Nous soulignons que les personnes handicapées sont le plus souvent victimes de discriminations, notamment les personnes souffrant de handicaps intellectuels, psychosociaux et mentaux, ainsi que les femmes et les filles, les migrants et les membres de la communauté LGBTQ handicapés.
L’Europe a besoin d’entendre ces voix !
De nombreux citoyens européens sont exclus des élections, y compris des élections au Parlement européen, en raison de leur handicap ou de problèmes de santé mentale. C’est pourquoi la Commission, notamment dans la perspective des prochaines élections européennes de 2024, devrait chercher à établir des échanges étroits avec les États membres afin de garantir les droits démocratiques des personnes handicapées – il s’agit en particulier des cas de personnes souffrant de handicaps intellectuels et psychosociaux.
Je suis heureuse que le vote ait été très clair et positif, sans aucune voix contre (3 abstentions). La situation des personnes handicapées ne devrait pas et ne doit pas être controversée. Elles méritent tout soutien dans la lutte pour leurs droits et dans la lutte contre la discrimination.
Tous les compromis ont été acceptés. Cela montre que les membres de la commission des pétitions ont bien travaillé ensemble. Pendant une période de quatre à cinq mois, j’ai travaillé en tant que rapporteur pour assurer l’information mutuelle et l’échange. La récompense de cet engagement, ce sont des compromis positifs qui abordent les problèmes et les défis des personnes handicapées et proposent des solutions concrètes.
Ulrike Müller
Vice-présidente exécutive et députée européenne du PDE.