Les 23 et 24 Février dernier, les Démocrates européens ont organisé une conférence de deux jours à Sofia sur le thème « Balkans : L’avenir de l’Europe ». Dans un contexte de guerre sur le territoire européen, la conférence, animée par Frédéric Petit, a abordé le thème des défis de la consolidation du modèle démocratique dans les Balkans. Parmi les participants : des représentants de Roumanie, Croatie, Kosovo, Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie, Grèce, Moldavie, Italie, France et Bulgarie.
La conférence a été ouverte par Sandro Gozi, Secrétaire général du PDE et Kiril Petkov, ancien Premier ministre bulgare et actuel co-président de Nous continuons le changement – PP. Sandro Gozi a commencé son intervention en expliquant le contexte politique de la réunion, rappelant aux participants que le destin des Balkans et de l’Europe étaient lié. Il a d’abord déclaré que lors de cette conférence, les Balkans et l’Europe ne seraient pas abordés de manière distincte car les Balkans étaient au centre de l’Europe. Il a ensuite fait part de sa conviction selon laquelle l’UE serait bientôt étendue à toute la région. Il a expliqué que l’organisation de ce forum visait à aider à renforcer la démocratie dans la région, en soulignant que la promotion de la démocratie avait été et restait au cœur du projet politique que les démocrates avaient toujours défendu. Il a ajouté que les pays des Balkans qui sont déjà membres de l’Union européenne avaient une responsabilité particulière en ce qui concerne l’élargissement de l’UE à leurs voisins car ils avaient créé un précédent pour les autres pays de la région en vue de leur future adhésion.
Sandro Gozi a ensuite souligné que se battre pour la démocratie dans l’UE et dans le monde signifiait défendre les valeurs démocratiques et éradiquer l’autocratie en s’appuyant sur la diversité. Pour Sandro Gozi, défendre la démocratie signifie également lutter contre la corruption, lutter pour les droits fondamentaux et pour le droit de chaque personne à déterminer son propre destin.
Sandro Gozi a, dans un troisième temps, évoqué l’influence de l’UE sur la scène internationale. Il a souligné qu’il y avait une forte compétition politique pour l’influence dans les Balkans entre l’UE d’une part, et la Russie, la Chine et la Turquie d’autre part. Sandro Gozi a souligné la nécessité pour l’UE de gagner cette compétition avec les pays des Balkans. Il a déclaré que la réunification de l’Europe en tant que communauté exigeait également un engagement clair en faveur des réformes de la part des pays des Balkans. Il a ainsi déclaré : « Nous sommes dans un nouveau siècle, une nouvelle ère, et nous avons besoin de l’émergence d’une nouvelle Europe, d’une nouvelle politique en matière de défense, de migration, d’éducation, d’environnement, etc ».
Il a ensuite regretté que certains pays violent encore certains droits fondamentaux et peinent à faire respecter les valeurs européennes. Il a ajouté que « si ces droits et ces valeurs n’étaient pas respectés, l’union se désintégrerait ». Sandro Gozi a précisé que le respect des valeurs démocratiques et la compréhension du rôle de la démocratie constituaient une partie importante de la solution aux problèmes actuels dans les Balkans. Il a souligné que le PDE était peut-être le seul parti politique qui plaçait les valeurs démocratiques au premier plan du processus d’intégration.
Frédéric Petit, député de la septième circonscription des français établis hors de France et secrétaire général adjoint du PDE, a déclaré qu’il se sentait fortement engagé dans la région des Balkans car il la considérait comme l’avenir de la démocratie en Europe et comme l’avenir de l’Union européenne. Selon Frédéric Petit, c’est sur l’avenir de la région, et non son passé, que tous devraient se concentrer. Dans son allocution, il a expliqué que la situation des Balkans était similaire à celle à laquelle la France et l’Allemagne avaient été confrontées après la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, les deux pays avaient réussi à fonder leur relation sur des valeurs communes afin d’éviter un nouveau conflit. « Lorsque nous parlons d’une vision 2050 pour les Balkans, nous parlons de l’ensemble des 11 pays, et pas seulement des 6 pays qui ne font pas encore partie de l’Union », a expliqué M. Petit. Détaillant son propos, Frédéric Petit a ainsi indiqué que selon lui, tous les pays des Balkans avaient des problèmes communs à résoudre, avec seulement des différences mineures, et se trouvaient à des stades différents du processus d’adhésion. « La démocratie dans les Balkans est très importante. Ensemble, nous pouvons faire plus et le PDE veut relever le défi de la promotion de la démocratie dans l’Union européenne » a-t-il déclaré pendant la conférence. Selon Frédéric Petit, dans ce processus, les institutions devraient à la fois se rapprocher des citoyens et s’appuyer davantage sur des réseaux d’engagement civique.
Substantial and honest exchange on the European future of the Balkans in Sofia organised by the @PDE_EDP Leadership is indeed often about facing problems head on! And at the moment, there are plenty: lack of merit, lack of consensus, lack of reforms, keeping accession hostage … pic.twitter.com/GEpslmqIC4
— Nikola Dimitrov (@Dimitrov_Nikola) February 23, 2023
"Dans les Balkans se joue un nouveau défi géopolitique. La Russie n'a aucun intérêt à nous permettre une stabilisation des #Balkans. Par contre, il y a eu des signaux positifs avec le travail de @EmmanuelMacron et @KirilPetkov"
— European Democrats (@PDE_EDP) February 26, 2023
De Sofia 🇧🇬, @sandrogozi sur @BloombergTVBG pic.twitter.com/bspN1sXK2P
C’est parti ! Nous lançons notre événement « Balkans : le futur de l’Europe » à Sofia 🇧🇬 avec des parlementaires et représentants des sociétés civiles. @PDE_EDP
— Frédéric Petit 🇺🇦 (@fpetitAN) February 23, 2023
2 jours de débats sur les grands enjeux et défis communs de tous les pays des Balkans à horizon 2050. #Balkans2050 pic.twitter.com/yVmGbVaUP6
Sandro
Gozi
Secrétaire général
France
MoDem
Frédéric
Petit
Secrétaire général adjoint
France
MoDem
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